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HISTORIQUE DE ST MARCEL

I. Pourquoi Saint-Marcel?

II. Le caporal Bouétard

III. Le 18 juin 44, la bataille de St-Marcel

IV. L'heure des repésailles

V. Bilan

Pourquoi Saint-Marcel?

Le regroupement de 2000 à 3000 maquisards n'était pas anodin. Il s'intégrait dans le projet de débarquement en normandie. De Londres, des ordres furent communiqués aux Etats majors de la résistance bretonne afin de préparer une vaste opération de déstabilisation en Bretagne, en bloquant quelques 11 divisions allemandes soit 150 000 soldats Allemands. Pour éviter que ces forces ne puissent intervenir sur le front normand, il était préférable de couper les moyens de communication: lignes téléphoniques, chemins de fer, axes routiers stratégiques...

Pas moins de 400 parachutiste SAS furent débarqués sur la Bretagne, notament sur la Drop Zone Baleine (terrain retenue par Londres depuis 1942). On peut noter l'exemple des stick des SAS Marienne et Desplante. Ces derniers avaient pour ordres de former les maquisards du Morbihan: ils venaient à St-Marcel pour percevoir leur armes et se former à leur maniement.

Mais le regoupement des forces à St-Marcel répondait aussi à un autre plan alternatif. Le commandement interallié avait prévu un débarquement de diversion sur la côte sud de la Bretagne, un plan qui fut très près d'être réalisée.

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Le caporal Emile Bouétard

Première victime de l'opération "overlord", Emile Bouétard (originaire de Pleudihen, C-d-N) du stick Marienne, fut parachuté dans le secteur de Plumelec. Blessé à l'épaule lors d'un accrochage peu après avoir touché le sol de France, il est capturé par les soldats Russes engagés dans la Wehrmacht (les Ostruppen), ainsi que les trois radios du stick. Le Caporal Emile Bouétard fut achevé d'une balle dans la tête peu avant minuit dans la nuit du 5 au 6 juin 1944.

Pour plus d'information:



Livre Emile Bouétard Caporal dans les Free French Paratroops
de François SOUQUET

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Le 18 juin 44, la bataille de St-Marcel

C'est la première bataille des Français contre les Allemands sur le sol même de la Farnce. Si la bataille de St-Marcel ne fut qu'un épisode parmi d'autres de la résistance bretonne, elle marqua toutefois fortement les esprits. Pour les allemands, son impact psychologique fut important, d'autant plus que la bataille les priva de précieux renforts sur le front normand.

Les préparatifs:

Dans la nuit,du 9 au 10 juin, le commandant Bourgoin est parachuté sur la Drop Zone Baleine avec 200 hommes de sont régiment avec armement, jeep (premier parachutage de jeep de l'histoire) et munitions. C'est à partir du 10 juin que commencèrent les parachutage massifs d'armes et de munitions qui permirent d'armer les maquisards breton. Pendant la semaines du 11 au 18 juin, la DZB fut survolé par plus de 150 avions.

4h30: la bataille commence:

Convaincus d'une menace imminante, les Allemands prirent donc la décision de prendre les devants. A 4h30, heure solaire, deux voitures de Feldgendarmes pénétrèrent dans le camp par la route de St-Marcel à l'Abbaye. La première voiture réussit à traverser le barrage, mais la deuxième fut détruite par un antichars. Les Feldgendarmes de la première voiture ouvrirent le feu sur le poste avancé tuant le sergent-chef Le Canut et blessant 2 FFI. Cinq Allemands furenttués, deux prisonniers. Un seul réussit à s'échapper.

6h30: l'alerte:

La garnison Allemande de Malestroit, à 3 km de St-Marcel, fut alerté vers 6h30. Elle comprenait un bataillon de la Wermacht de 500 hommes. Aussitôt, deux compagnies furent mises sur pied pour l'attaque du camp. Profitant de la protection que leur donnaient les haies et les chemins creux, les enemies sans être vus. L'un d'eux, réussit à atteindre le poste situé à 100m de la ferme du Bois-Joly sans avoir été aperçu. Une rapide fusillade tua 5 FFI ainsi que la bergère de la ferme. Il y eut un effet de surprise mais l'alerte fut donnée.

La première attaque:

Les armes françaises ouvrirent le feu dans toutes les directions. Surpris à leur tour les Allemands se jetèrent dans les champs de blé pour continuer leur progression. Ils se couvrirent par des grenades fumigènes et atteignirent vers 9h30 la ferme du Bois-Joly. Une contre attaque les rejetta de la ferme dans les terrains découverts balayéspar les armes automatiques. Les pertes allemandes furent fortes, la position devint intenable et l'ennemi dut se replier sur le bourg de St-Marcel.

La deuxième attaque:

Cette deuxième phase vit l'entrée en action des mortiers allemands. La bataille fit rage jusqu'à midi. Les Allemands cloués au sol par les tirs subirent de lourdes pertes. Du côté français aussi, il y eu des pertes. Le château de Ste-Geneviève devint un poste avancé où les blessés reçurent les premiers soins.

A 14h, l'attaque reprit et s'étendit sur un front de 2,5 km. Les renforts reçus comprenais à la fois des Allemands et des Georgiens. Vers 14h30, la défense à hauteur du château de Ste-Gene viève, fut démantelée par la perte des servants de deux FM. L'ennemi se jeta dans la brèche, il fut pris à partie et ne put déboucher. Les lignes se fixèrent dans cette région jusqu'à 19h.

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L'heure des représailles

Le 19 juin, au petit jour, les Allemands comprirent que l'armée qui les avait si durement atteint la veille avait disparu. Ils se vengèrent sur les paysans et détruisirent le village de Saint-Marcel, les châteaux et les fermes. Ils torturèrent et déportèrent de nombreuses personnes sans pouvoir toutefois avoir le moindre renseignements précis. Durant les semaines qui suivirent les SAS furent traqués par la milice. Mais malgré les tortures, les assasinats et les fusillades plus un train allemand ne circula librement en Bretagne jusqu'à la Libération.

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Bilan

Pas moins de 42 Français furent tués, 60 blessés. Alors que les renseignements recueillis après la libération ont permis de chiffrer à 560 le nombre d'Allemands hors de combat.



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